OUI, LES TEMPS CHANGENT

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Augmentation d’événements météorologiques majeurs, catastrophes, pollutions, disparition du vivant, effondrement, explosion des injustices, repli identitaire, crise démocratique : les urgences sont considérables ! 
Face à ces crises, l’écologie politique doit se repenser foncièrement pour devenir la force motrice autour d’un projet de rupture, transformateur, émancipateur, populaire et profondément radical.

Contre les dominations, les humiliations et la prédation,
les temps changent.

“Prendre-utiliser-jeter” : voilà l’horizon dramatique proposé par l’idéologie néolibérale ! De formidables mouvements se sont levés ces dernières années contre les dominations et le status quo mortifère. Marches climat, marches des fiertés, lutte contre le racisme et les violences policières, mouvements contre les violences sexistes et sexuelles, mouvements sociaux (gilets jaunes..), mouvement de lutte contre la souffrance animale, sont autant de réactions aux prédations et humiliations qui traversent notre société. Elles doivent se traduire dans un projet politique de transformation radicale, celui de l’écologie politique. La question de la déconstruction des rapports de domination ne peut être un supplément d’âme mais bien l’essence même de l’écologie politique ! Depuis quasiment 2 ans, c’est ce projet que nous avons porté avec la candidature de Sandrine Rousseau à la primaire des écologistes pour la Présidentielle. La continuité de nos combats, nos espoirs et nos méthodes se feront avec et au sein d’EELV. Au-delà des choix qui ont pu être fait pendant la primaire, nous savons que beaucoup ont les mêmes aspirations que nous. Les temps changent aussi dans notre mouvement. Construisons un grand parti écoféministe et anti-raciste qui s’appuie sur les mouvements sociaux qui secouent notre société. En somme, une écologie intersectionnelle alliée indéfectible des luttes.

Jeunes, racisé.es, ruraux, habitant.es des quartiers populaires, ouvrier.es, ultramarins, précaires, handicapé.es : l’absence de représentativité de la société française au sein de notre mouvement doit nous questionner. Alors que des collectifs pour la justice environnementale se mobilisent chaque jour dans tout le pays, pourquoi ne retrouvons-nous pas, ou si peu, ces militant-e-s sur nos listes, dans nos commissions, dans nos réunions, dans nos groupes d’élu-e-s ? Où sont les gens du voyage luttant contre les pollutions ? Où sont les militant-e-s qui luttent pour la justice face à l’empoisonnement au chlordécone ? Où sont les collectifs des quartiers dont les enfants souffrent d’asthme ? Où sont les agriculteurs et agricultrices qui subissent au quotidien les conséquences sociales, environnementales et sanitaires d’un modèle agricole à bout de souffle ? Où sont les “premières de corvées” luttant pour leurs droits ? Malheureusement trop peu en notre sein. Allons chercher, donnons de la place et rendons visibles à nos côtés ces militant-e-s !

Les temps changent, devenons le parti de celles et ceux qui se heurtent à l’immobilisme, de celles et ceux qui ne se sentent plus représenté·es, redonnons du pouvoir de vivre. 
Devenons le parti des forces vives en action !

Les Françaises et les Français, notamment celles et ceux habitant dans les quartiers populaires ou la ruralité, se détournent des urnes. Les “invisibles” ont tellement de choses à dire sur leurs combats et leur quotidien. Pourtant, leurs mots ne passent pas le mur des médias, ne se retrouvent pas dans le langage politique.

Ce n’est pas une nouveauté, le rejet de la classe politique est déjà bien ancré depuis maintenant plusieurs échéances électorales. Devons-nous abandonner ces territoires au profit de l’abstention ou de l’extrême-droite ?

Devons-nous continuer à principalement orienter nos messages à destination des classes moyennes et diplômés urbains qui constituent l’essentiel de notre vote ? 

Les ménages les plus modestes, ceux des zones rurales ou périurbaines sont quant à eux les premiers touchés par les conséquences des changements climatiques. La fin du monde et la fin du mois sont le revers d’une même médaille. Loin de toute tergiversation purement environnementaliste, l’écologie politique est donc fondamentalement sociale et radicale.

Les factures énergétiques s’alourdissent et la dépendance aux hydrocarbures est de plus en plus pesante. En l’absence de politiques publiques permettant une alternative et des aides ciblées et graduelles, les ménages les plus précaires sont et seront toujours les premières victimes.

Il est donc urgent que nous nous donnions les moyens de nous adresser à l’ensemble du territoire. L’entre-soi social, géographique et de parcours décrit plus haut limite notre capacité à nous adresser à tou-te-s. Nous avons des propositions pour redonner du pouvoir de vivre à ceux dont les lendemains sont incertains, mais nous ne parvenons pas à aller vers eux. Pour cela il nous faut adopter une stratégie d’implantation forte avec des relais déjà enracinés dans les territoires.

Les temps changent face aux urgences : radicalité du projet et de l’écologie politique.

Le dérèglement climatique, annoncé il y a maintenant plusieurs décennies, n’est plus une projection future mais une réalité à conjuguer au présent. Les méga-feux comme en Grèce, en Californie ou en Aquitaine ces dernières semaines, les inondations dramatiques en Allemagne ou en Belgique de l’an passé ne sont pas des épisodes exceptionnels. Ils vont devenir la norme, se répéter chaque année et atteindre une ampleur sans précédent si nous ne diminuons pas drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Parallèlement, l’effondrement de la biodiversité se confirme : cette nouvelle grande période d’extinction menace notre survie sur terre dans l’indifférence totale. Partout dans le monde, les conflits d’accès aux ressources naturelles se multiplient provoquant spoliations, destructions et morts. Face à l’urgence climatique, écologique et sociale que nous traversons, le temps des petits pas est révolu: nous devons impérativement porter un projet radical pour sortir de ce système de prédation généralisée sur la nature, les ressources et les êtres humains et non humains. Pour cela, il sera nécessaire de continuer à nourrir notre socle idéologique. Il est également absolument nécessaire de faire vivre l’émulation intellectuelle en formant davantage les militant.es.

Les mobilisations impressionnantes contre l’inaction climatique (grèves et marches pour le Climat), les percées des écologistes aux européennes de 2019, municipales de 2020, régionales et départementales de 2021 et les multiples cris d’alarme sur le climat n’auront certes pas suffit à éviter un échec cuisant à l’élection présidentielle. Toutefois le retour d’un groupe écologiste à l’Assemblée nationale – permis par l’alliance avec la gauche – permettra de porter le projet écologiste dans le débat politique et institutionnel.

Le congrès qui se dessine est l’occasion de faire le bilan collectif des différentes voies stratégiques que nous avons suivies ces dernières années entre la ligne de l’autonomie de l’écologie politique et celle du rassemblement large à gauche. II doit permettre de débattre et de trancher sur la stratégie que nous choisirons pour porter avec courage et audace notre projet de transformation écologique et radicale de la société. Transformation de nos modes de production et de consommation, réduction du temps de travail, des inégalités et de la concentration des richesses, lutte contre les discriminations et les déterminismes, identités régionales : notre famille politique a su innover en proposant un nouveau paradigme, soyons à la hauteur !

Oui, les temps changent.
Changeons-les ensemble !

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